LES SÉVÈRES

 

Septime Sévère, en latin Lucius Septimus Severus Aurelius Antoninus (Leptis Magna 146 - Eburacum (aujourd'hui York) 211), empereur romain (193-211). Proclamé par les soldats à Carnuntum, il remplaça les prétoriens par de nouveaux soldats d'origine provinciale, combattit avec succès ses compétiteurs à l'Empire (Pescennius Niger, Albinus) et assura durablement son pouvoir à Rome par la terreur. Il fit des campagnes contre les Parthes de 197 à 202. Époux de Julia Domna, fille du grand prêtre d'Émèse, il favorisa l'essor des cultes orientaux. Il prit en 205 le jurisconsulte Papinien comme préfet du prétoire. Il favorisa l'armée et l'ordre équestre aux dépens du sénat.

 

Caracalla (Marcus Aurelius Antoninus Bassianus, surnommé) (Lyon 188 - Carrhae, Harran, 217), empereur romain (211-217), fils de Septime Sévère. Associé au trône avec son frère Geta, il assassina ce dernier. Il est célèbre pour sa folie sanguinaire. Il accabla les provinces d'impôts et dut faire une réforme monétaire. Il affermit la frontière septentrionale et battit les Parthes en 216. Il étendit le droit de cité romaine à tout l'Empire en 212 (Constitution antonine) et fit construire de grands thermes à Rome. Il fut assassiné.

 

Geta (Publius Septimus) (189-212), empereur romain (211-212), second fils de Septime Sévère. César en 198, auguste en 209, il fut assassiné à l'instigation de son frère Caracalla, avec lequel il partageait le pouvoir.

 

Élagabal (Sextus Varius Avitus Bassianus, salué par les soldats sous les noms de Marcus Aurelius Antoninus, dit) (204 - Rome 222), empereur romain (218-222). Grand prêtre du Soleil à Émèse, il fut proclamé Auguste par les légionnaires et vainquit l'empereur Macrin. Son règne fut marqué par la superstition et la débauche. Il fit du Baal d'Émèse le dieu suprême de l'Empire. Les prétoriens l'assassinèrent.

 

Sévère Alexandre, en latin Aurelius Antoninus Severus Alexander (Arca Caesarea, Phénicie, 205 ou 208 - en Germanie 235), empereur romain (222-235). Il fut adopté par Élagabal. Il remania les fonctions et dignités des sénateurs. Partisan du syncrétisme religieux, il toléra le christianisme. Après une campagne heureuse contre la Perse (232), il fut tué dans une sédition des soldats du Rhin.

 

 Exposé de Mélanie Quinquis